Le Parti socialiste albanais (PS) du Premier Ministre Edi Rama a conservé sa majorité, remportant 74 sièges sur les 140 que compte le Parlement. Le PS obtient ainsi un troisième mandat, ce qui est inédit depuis 1991, année où le pays a renoué avec les élections multipartites. Le Parti démocratique (PD), dirigé par l'ancien maire de Tirana Lulzim Basha, a augmenté son nombre de sièges de 43 à 59. En revanche, le Mouvement socialiste pour l'intégration (LSI, voir note 1) a vu sa part de sièges baisser de 19 à 4. Le nombre de femmes est passé de 39 (27,86 %) en 2017 à 47 (33,57 %) en 2021.

Les élections de 2021, qui se sont déroulées dans le contexte de la pandémie de COVID-19, étaient les premières à être organisées conformément aux modifications du Code électoral adoptées en octobre 2020 (voir note 2). Le Président Ilir Meta (indépendant, anciennement LSI, voir note 3) a critiqué la manière dont le Gouvernement a géré la pandémie. Il a déclaré qu'il démissionnerait si le PS remportait les élections. Le Premier Ministre Rama a promis d'accélérer le déploiement des vaccins contre le coronavirus. Les principaux enjeux électoraux de 2021 comprenaient l'adhésion du pays à l'Union européenne, les mesures visant à stimuler le tourisme dans le pays, les infrastructures, ainsi que les mesures de lutte contre la corruption.

Note 1 :
Le LSI, qui a été créé en 2004 par M. Ilir Meta, est un parti dissident du PS. Lorsque M. Meta a été élu Président en 2017, sa femme, Mme Monika Kryemadh, a pris la tête du parti et a conservé ce poste depuis lors.

Note 2 :
Bien que le système de représentation proportionnelle ait été conservé, des circonscriptions régionales ont été créées, au lieu de l'ancienne circonscription nationale unique. Le seuil pour obtenir une représentation au parlement a été abaissé de 3 à 1 pour cent des votes valides à l'échelle nationale. 

Note 3 :
Le 9 juin 2021, le parlement sortant (dont le mandat expire le 9 septembre) s'est réuni à nouveau et a voté la destitution du Président Meta en raison d'une violation présumée de la Constitution avant les élections de 2021. Le 14 juin, le Parlement a transmis sa décision à la Cour constitutionnelle qui devra se prononcer sur la destitution dans un délai de trois mois.