Avec les élections de 2018, le pays a renoué avec un Congrès fragmenté : 30 partis ont remporté des sièges à la Chambre des députés, qui compte 513 membres, et 20 partis se sont répartis les 54 sièges à pourvoir au Sénat, qui est composé de 81 membres. Le Parti des travailleurs (PT) reste le premier parti à la Chambre des députés, après avoir remporté 56 sièges contre 70 en 2014. Le Parti social libéral (PSL), qui n’occupait qu’un seul siège au sein du Parlement sortant, a remporté 52 sièges, devenant ainsi la deuxième force politique. Le nombre de femmes est passé de 51 à 77 à la Chambre des députés et de 11 à 12 au Sénat. Une femme indigène a été élue à la Chambre des députés, devenant ainsi la première femme de cette origine à faire son entrée au Congrès national.

Aucun candidat n’a obtenu la majorité au premier tour de l’élection présidentielle, qui s’est tenu en même temps que les élections législatives. Le 28 octobre, lors du deuxième tour de l’élection, l’ancien capitaine de l’armée brésilienne Jair Bolsonaro (PSL) a battu M. Fernando Haddad (PT). Le PSL s’est engagé à lutter contre le crime et la corruption. De son côté, le PT a promis de faire marche arrière sur les mesures d’austérité et de favoriser les dépenses afin de sortir le pays de la récession. M. Bolsonaro a pris ses fonctions le 1er janvier 2019. Son Gouvernement comprend le PSL, les Démocrates (DEM), le Mouvement démocratique brésilien (MDB), le Parti républicain brésilien (PRB) et le Nouveau Parti (Novo).

Les élections de 2018 se sont déroulées dans un contexte d’agitation politique marqué par de nombreux scandales de corruption, dans lesquels ont été impliquées des personnalités politiques de différents partis, y compris d’anciens chefs d’État et des parlementaires.