Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC/CPDM) du Président Paul Biya a remporté 152 des 180 sièges en jeu (voir note 1), contre 148 précédemment. Son allié, l'Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP, dirigée par M. Bello Bouba Maigari), est arrivé en deuxième position avec 7 sièges. Le Front social démocratique (SDF, parti d'opposition dirigé par M. Ni John Nfru Ndi) a vu sa part réduite de 18 à 5 sièges. Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (CRM, dirigé par M. Maurice Kamto) a boycotté les élections de 2020.

Les élections reportées à 2020 (voir note 2) ont été assombries par la violence dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest du pays où les séparatistes anglophones avaient déclaré l'indépendance en 2017. En décembre 2019, le Parlement avait adopté un projet de loi accordant un statut spécial aux régions. Cependant, le soulèvement s'était poursuivi. Plus de 3 000 personnes ont été tuées lors des combats entre les séparatistes et les forces de sécurité. Des centaines de personnes, dont des représentants du SDF, ont été kidnappées par les séparatistes, qui ont accusé le SDF de ne pas retirer leurs membres du Parlement.

Note 1 :
Le RDPC/CPDM a remporté 139 sièges en février ainsi que la totalité des 13 sièges en jeu lors des élections répétées du 22 mars dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest. Ces élections faisaient suite à l'arrêt de la Cour constitutionnelle du 25 février qui avait invalidé les résultats du 9 février.

Note 2 :
Le mandat de cinq ans du corps législatif sortant devait expirer en octobre 2018. En juillet 2018, l'Assemblée nationale a prolongé son mandat d'un an pour le terminer en octobre 2019. En juillet 2019, elle l’a de nouveau prolongé de deux mois pour le terminer le 29 décembre 2019.