Concernant l’élection
Court descriptif du contexte et des résultats de l’élection.
L'Assemblée de l'Union comprend 33 sièges, dont 24 pourvus au scrutin direct. L'Union pour le développement des Comores (UPDC) du Président Ikililou Dhoinine a remporté huit sièges pourvus au scrutin direct, devançant de peu le parti JUWA ("Le Soleil") de l'ancien Président Ahmed Abdallah Sambi. Viennent ensuite les partis proches de l'UPDC, avec trois sièges, et un allié du parti JUWA, avec deux sièges (voir note). Les grands partis avaient axé leur campagne sur l'économie, en promettant d'appliquer des mesures de développement économique et de progrès social.
Le parti JUWA et les forces de l'opposition ont remporté la majorité des neuf sièges pourvus au suffrage indirect que se partagent les assemblées des trois îles de l'Union (Anjouan, Grande-Comore et Mohéli, trois membres chacune). Au total, l'opposition dispose donc d'une majorité d'un siège.
Néanmoins, la Cour constitutionnelle avait invalidé le 1er avril l'élection de trois membres du parti JUWA qui représentaient l'Assemblée d'Anjouan. Le parti JUWA avait alors fait valoir que la décision de la Cour constitutionnelle émanait de juges qui n'étaient pas dans le pays. En signe de protestation, le Parti JUWA et ses alliés avaient boycotté l'élection du Président de l'Assemblée de l'Union du 4 avril, qui a vu la victoire du ministre de la Justice Abdou Ousseni, nommé par le gouvernement, à l'issue d'une réunion à huis clos.
Le mandat de la chambre sortante élue en décembre 2009 devait expirer en avril 2014. Mais il a été décidé de repousser à novembre 2014 les élections législatives pour qu'elles aient lieu en même temps que celles des assemblées des trois îles de l'Union. Ces deux scrutins ont ensuite été reportés à décembre 2014, puis à janvier (premier tour) et février 2015 (second tour) pour des raisons non précisées. Le mandat des membres sortants de l'Assemblée de l'Union a été prolongé jusqu'à la fin du processus électoral de 2015.
Note :
L'UPDC était soutenue par la Convention pour le renouveau des Comores (CRC, deux sièges), dirigée par l'ancien Président Azali Assoumani, le Rassemblement pour une alternative de développement harmonieux et intégré (RADHI, un siège), ainsi que par deux candidats élus sans étiquette. Le Rassemblement démocratique des Comores (RDC, deux sièges) s'était allié au parti JUWA.