Concernant l’élection
Court descriptif du contexte et des résultats de l’élection.
La Coalition de la gauche radicale (SYRIZA) du Premier ministre Alexis Tsipras et son nouveau partenaire de coalition, le Parti des Grecs indépendants (AnEl, dirigé par M. Panos Kammenos), ont conservé la majorité au Parlement, qui compte 300 sièges. Ensemble, les deux formations totalisent 155 sièges, contre 162 en janvier 2015. Le parti Nouvelle démocratie (ND) demeure la deuxième force politique après SYRIZA, avec 75 sièges. Six autres partis ont remporté des sièges au Parlement. L'Unité populaire (co-dirigée par l'ancien Ministre du redressement productif, de l'environnement et de l'énergie, Panagiotis Lafazanis, et la Présidente sortante du Parlement, Zoe Konstantopoulou), issue d'une scission de SYRIZA, n'a obtenu aucun siège. Le 21 septembre, M. Tsipras a été investi pour un second mandat avant de former un nouveau gouvernement de coalition regroupant SYRIZA et le Parti des Grecs indépendants. Pendant la campagne électorale, les principaux partis se sont concentrés sur l'économie et le nouveau plan de sauvetage du pays.
Les élections de septembre étaient les deuxièmes élections anticipées organisées en 2015. M. Tsipras était arrivé au pouvoir suite aux élections de janvier, promettant de renégocier avec l'Union européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international les conditions des plans de sauvetage du pays d'un montant total de 240 milliards d'euros et d'abolir la plupart des mesures d'austérité. Le 27 février, le nouveau Premier ministre avait obtenu la prolongation du deuxième plan de sauvetage jusqu'au 30 juin.
Le 27 juin, M. Tsipras avait appelé à la tenue d'un référendum sur les nouvelles conditions du plan de sauvetage proposé par la Commission européenne, les jugeant inacceptables. Ce plan prévoyait notamment le relèvement de l'âge de départ à la retraite à 67 ans et l'augmentation de la TVA. Il avait été rejeté par plus de 61 % des votants. Néanmoins, face à la pression croissante de ses homologues européens, le 13 Juillet, le Premier ministre avait fini par accepter des conditions analogues à celles proposées avant le référendum en échange d'un plan de sauvetage de 86 milliards d'euros sur trois ans. Le 16 juillet, le Parlement avait approuvé un accord pour demander un troisième plan de sauvetage avec le soutien des partis d'opposition. Environ un tiers des parlementaires de SYRIZA avaient voté contre ou s'étaient abstenus. Le 13 août, grâce au soutien des partis d'opposition, le Parlement avait approuvé les mesures d'austérité requises par le nouveau plan de sauvetage. Seuls 118 des 162 parlementaires de la coalition au pouvoir avaient voté pour. Après avoir perdu sa majorité au Parlement le 20 août, le Premier ministre avait annoncé sa démission. La Présidente de la Cour suprême, Mme Vassiliki Thanou, lui avait succédé pour assurer l'intérim, devenant ainsi la première femme à occuper la fonction de Premier ministre en Grèce. Le 28 août, le Président de la République, Prokopis Pavlopulos, avait dissous le Parlement et avait appelé à la tenue d'élections anticipées le 20 septembre.