De même qu’à l’issue des élections précédentes, aucun parti n'a obtenu la majorité absolue au Congrès de la République, qui compte 160 membres (contre 158 auparavant). Le Parti national pour l'espoir (UNE) est devenu le parti le plus important, avec 58 sièges. Le parti conservateur Vamos (En avant pour un Guatemala différent), dirigé par M. Alejandro Giammattei, est arrivé loin en deuxième position, avec 16 sièges. Lors de l'élection présidentielle, qui s'est tenue parallèlement aux élections législatives, aucun candidat n'a obtenu la majorité requise. Au deuxième tour de l’élection, tenu le 11 août, M. Giammattei (Vamos), ancien directeur de prison, a battu l'ancienne Première dame Sandra Torres (UNE), promettant de devenir un président "proche du peuple". M. Giammattei doit prendre ses fonctions de Président le 14 janvier 2020, succédant à M. Jimmy Morales, qui ne peut pas, en vertu des dispositions constitutionnelles, accomplir un second mandat.

Les élections de 2019 se sont déroulées dans un contexte de crise migratoire et suite à la décision du Président de fermer l'agence de lutte contre la corruption appuyée par l'ONU, la Commission internationale contre l'impunité au Guatemala (CICIG). Les principaux partis se sont engagés à mettre fin à la pauvreté et à renforcer l'éducation. Une quinzaine de partis ont également déclaré qu'ils aboliraient la CICIG. Le Mouvement des graines (Semilla, dirigé par le Procureur général Thelma Aldana, qui a travaillé en étroite collaboration avec la CICIG) a déclaré qu'il renforcerait la CICIG et rendrait le gouvernement plus efficace et plus transparent. Mme Aldana, une candidate pressentie à la présidence, a été empêchée de se présenter à l'élection présidentielle (voir note) de même qu'une autre candidate à la présidence, Mme Zury Ríos, qui a été écartée en vertu de la disposition constitutionnelle qui empêche les proches parents des organisateurs de coups d'État d'exercer la fonction de Président.

Note :
Mme Aldana a d'abord été exclue de la course à la présidence en mars 2019 lorsqu'un mandat d'arrêt a été lancé contre elle, l'accusant d'avoir embauché des personnes illégalement, ainsi que de détournement de fonds et de fraude fiscale - allégations qu'elle a niées. En mai, la Cour constitutionnelle a confirmé son éviction de l'élection présidentielle.