Concernant l’élection
Court descriptif du contexte et des résultats de l’élection.
La coalition dirigée par la Ligue (anciennement Ligue du Nord) de M. Matteo Salvini est devenue la première force politique dans les deux chambres du Parlement, sans toutefois obtenir la majorité absolue. Le Mouvement cinq étoiles (M5S) de M. Luigi di Maio est devenu la deuxième force politique dans les deux chambres, totalisant près du double des sièges remportés par la coalition Parti démocratique (PD) dirigée par l’ancien Premier ministre Matteo Renzi.
Après de longues négociations, la Ligue et le M5S ont convenu le 28 mai de former un gouvernement de coalition sous la direction du professeur de droit Giuseppe Conte, qui n’est pas parlementaire. Bien que le Président de la République Sergio Mattarella ait d’abord rejeté le nouveau gouvernement, une composition modifiée a été acceptée le 31 mai. M. Conte a été nommé au poste de Premier ministre, succédant à M. Paolo Gentiloni (PD). Le nouveau gouvernement, qui a obtenu un vote de confiance au Sénat et à la Chambre des députés les 5 et 6 juin respectivement, comprend le chef de la Ligue, M. Salvini, aux postes de Ministre de l’intérieur et de Vice-Président du Conseil des ministres, et le dirigeant du M5S, M. Di Maio, également au poste de Vice-Président du Conseil des ministres.
Les élections de 2018 (voir note) étaient les premières depuis la crise des réfugiés de 2015. Les principaux partis se sont concentrés sur les questions des réfugiés et des migrations. Le M5S a promis de réformer le règlement de Dublin en vertu duquel les réfugiés doivent demander l’asile dans le premier pays de l’Union européenne où ils arrivent. La PD a promis de réduire l’aide aux pays qui refusent d’accueillir des migrants. La Ligue et le M5S ont publié un document de politique commune dans lequel ils s’engagent à ouvrir davantage de centres de détention pour accélérer l’expulsion d’environ 500 000 immigrants irréguliers.
Note :
Les élections de 2018 se sont déroulées en appliquant le nouveau système électoral mixte approuvé par le Parlement en octobre 2017. En vertu de la nouvelle loi (Rosatellum bis), 37 % des 630 sièges de la Chambre et des 315 sièges électifs du Sénat sont pourvus au scrutin uninominal majoritaire à un tour et 63 % au scrutin proportionnel. Cette nouvelle loi prévoit également un seuil de 3 % des voix pour permettre aux partis individuels d’entrer au Parlement et de 10 % pour les coalitions.