Les élections de 2021 étaient les premières à être organisées sous la présidence de Kassym-Jomart Tokayev, qui a succédé au président Nursultan Nazarbayev en 2019. M. Nazarbayev avait dirigé le pays depuis son indépendance de l'Union soviétique en 1991. Son parti, Nur Otan, est resté le plus important à la Chambre des représentants (voir note 1), qui compte 107 membres, avec 76 sièges (contre 84 en 2017). Deux autres partis ont également fait leur entrée à la Chambre des représentants : le Parti démocratique du Kazakhstan (dirigé par M. Azat Peruashev) et le Parti populaire du Kazakhstan (dirigé par M. Aikyn Konurov). Les deux partis auraient des liens étroits avec Nur Otan.

Le 15 janvier, la nouvelle Chambre des représentants a tenu sa première session. Elle a réélu M. Nurlan Nigmatulin à sa présidence, après que son ancien président l'a désigné pour ce poste lors d'une réunion du parti Nur Otan. La nouvelle composition de la Chambre comptait 29 femmes (voir note 2), dont l'ancienne présidente du Sénat Dariga Nazarbayeva (Nur Otan), la fille aînée de l'ancien président Nazarbayev.

Les élections de 2021 se sont déroulées dans un contexte de pandémie de COVID-19. En novembre 2020, le Parti social-démocrate pan-national (OSDP, dirigé par M. Askhat Rakhimzhanov) a annoncé qu'il boycotterait les élections. L'OSDP est le seul parti officiellement enregistré dans le pays qui se réclame de l'opposition. Le taux de participation est passé de 77,12 pour cent des neuf millions d'électeurs en 2017 à 60,77 pour cent des près de 12 millions d'électeurs inscrits en 2021.

Note 1 :
En plus des 98 membres élus au suffrage direct, 9 membres sont élus au suffrage indirect avec le consentement de l'Assemblée du peuple du Kazakhstan, un organe composé de délégués des assemblées régionales du peuple qui représentent les différents groupes ethniques du pays.

Note 2 :
Le 25 mai 2020, le Président Kassym-Jomart Tokayev a signé des amendements à la Loi constitutionnelle et à la loi sur les partis politiques. Les partis politiques sont désormais tenus de veiller à ce que le nombre de femmes et de personnes âgées de moins de 29 ans constitue conjointement au moins 30 pour cent des candidats inscrits sur leurs listes.