Le Parti démocratique progressiste (DPP) du Président Peter Mutharika est resté la première force politique, après avoir remporté 62 des 193 sièges que compte l’Assemblée nationale et obtenu sept sièges de plus que le principal parti d’opposition, le Parti du Congrès du Malawi (MCP), dirigé par M. Lazarus Chakwera. En tout, 44 femmes ont été élues en 2019, contre 32 en 2014. Lors de l’élection présidentielle, qui s’est tenue en même temps que les législatives, le Président sortant, M. Mutharika, a été déclaré réélu après un recomptage partiel des votes demandé par la Haute Cour (voir note). Il a devancé son rival, M. Chakwera (MCP), de quelques points de pourcentage seulement. Le 28 mai, M. Mutharika a été investi pour un second mandat. M. Chakwera (MCP) a accepté son siège parlementaire. Le 18 juin, l’Assemblée nationale nouvellement élue a élu Mme Catherine Gotani Hara (MCP) à sa présidence. Mme Gotani Hara est ainsi devenue la première femme à occuper cette fonction au Malawi.

Les élections de 2019 ont été les premières après le passage du cyclone Idai au Malawi, au Mozambique et au Zimbabwe en mars, qui a touché près de 3 millions de personnes et fait plus de 1000 victimes. Pendant la campagne électorale, les principaux partis ont mis l’accent sur l’économie et ont promis de réduire la pauvreté et de lutter contre la corruption et le chômage. Ils se sont également engagés à développer l’agriculture afin d’assurer la sécurité alimentaire dans le pays.

Note :
Le MCP et le Mouvement uni de transformation (UTM) du Vice-Président Saulos Chilima ont accusé la Commission électorale de fraude, ce que celle-ci a démenti. Le MCP a saisi la Haute Cour pour que les résultats de l’élection présidentielle soient invalidés. Aussi, la Cour Haute a demandé un recomptage partiel des votes et a formellement interdit à la Commission électorale de révéler les résultats de l’élection présidentielle. Le 27 mai, la Haute Cour ayant levé cette interdiction, la Commission électorale a annoncé que M. Mutharika avait remporté cette élection.

Le 3 février 2020, la Cour constitutionnelle a annoncé que le résultat de l'élection présidentielle était "nul et non avenu" et a ordonné un nouveau scrutin 150 jours plus tard. La Cour a estimé que "les irrégularités et les anomalies ont été si répandues, systématiques et graves que l'intégrité du résultat a été sérieusement compromise".