Concernant l’élection
Court descriptif du contexte et des résultats de l’élection.
Le Rassemblement pour le Mali (RPM) du Président Ibrahim Boubacar Keïta est devenu la plus grande force parlementaire, remportant 66 des 147 sièges de l'Assemblée nationale. Les partis soutenant le Président ont obtenu un total de 115 sièges. Parmi ceux-ci se trouvait l'Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA) de l'ancien Président de l'Assemblée nationale et Président par intérim Dioncounda Traoré, qui a remporté 16 sièges. L'Union pour la république et la démocratie (URD), emmenée par M. Soumaïla Cissé – adversaire de M. Keïta aux élections présidentielles de 2013 – est devenue la deuxième force avec 17 sièges.
Le RPM et ses alliés s'étaient engagés à reconstruire l'économie nationale et à apaiser les tensions ethniques dans le nord du pays. De son côté, l’UPD voulait œuvrer en faveur des défavorisés et faire progresser l'idée d'un « Grand Mali » (Maliba).
Les élections de 2013 ont été les premières depuis le coup d'Etat de mars 2012, qui avait été fomenté par un groupe militaire baptisé Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat (CNRDRE). Emmené par le Capitaine Amadou Sanogo, ce groupement militaire reprochait au gouvernement de n'avoir pas su réprimer une rébellion touareg dans le nord du pays. Le CNRDRE avait suspendu la Constitution de 1992 et dissous les institutions de la République.
Sous la pression internationale, le CNRDRE a rétabli la Constitution en avril et annoncé son intention d'organiser des élections. Le Président de l'Assemblée nationale, M. Traoré a assuré la présidence par intérim après le renversement du Président Amadou Toumani Touré. L'Assemblée nationale a ensuite adopté un projet de loi portant prorogation de son mandat (qui aurait dû prendre fin en août 2012), jusqu'au terme de la période de transition, en avril 2013.
Cependant, la prise du nord du pays par des groupes islamistes radicaux - parmi lesquels Al-Qaïda au Maghreb islamique et le Mouvement pour l'unicité et le Jihad en Afrique de l'Ouest - a retardé d'autant les élections législatives. En janvier 2013, une opération militaire franco-malienne soutenue par les Nations Unies a repoussé ces groupes hors du pays, ouvrant la voie à des élections présidentielles, qui se sont finalement tenues en juillet et août 2013. M. Keïta l'a emporté sur M. Cissé au second tour de l'élection.
La convocation de l'Assemblée nationale nouvellement élue, le 22 janvier 2014, a officiellement mis fin à la période de transition qui avait fait suite au coup d’Etat de 2012.