Concernant l’élection
Court descriptif du contexte et des résultats de l’élection.
Le Front sandiniste de libération nationale (FSLN) du Président Daniel Ortega a remporté 70 sièges sur les 90 à pourvoir dans une Assemblée nationale comptant 92 membres (voir note 1). Le Parti libéral constitutionaliste (PLC), qui s'était allié au FSLN dans le Parlement sortant, a remporté 13 sièges, contre 2 précédemment. Les élections de 2016 avaient suivi le renvoi de 28 membres de l'opposition (16 membres titulaires et 12 membres suppléants) de l'Assemblée nationale sortante, et avaient été boycottées par l'opposition (voir note 2).
Le Président Ortega a été réélu pour un troisième mandat consécutif (voir note 3). Sa femme, Mme Rosario Murillo, est devenue Vice-présidente (voir note 4). Ils ont prêté serment le 10 janvier 2017. Au cours de la campagne électorale, le FSLN a promis d'oeuvrer en faveur de la paix, de la stabilité et de la sécurité des familles nicaraguayennes. Un quota de 50 pour cent pour chaque sexe, mis en place par les amendements de 2012 à la loi électorale, a été appliqué pour la première fois lors des élections de 2016. Le nombre de femmes élues s'est élevé à 42, contre 37 en 2011.
Note 1 :
En plus de 90 membres élus, un siège est réservé au candidat arrivé second à l'issue de l'élection présidentielle et un autre au Président de la République sortant ou à son député. M. Maximino Rodríguez (PLC) a eu le premier de ces sièges. Etant donné que le Président Ortega a été réélu en 2016, son député, M. Moisés Omar Halleslevens Acevedo (FSLN) a eu le deuxième siège.
Note 2 :
Avant les élections de 2016, M. Eduardo Montealegre, président du Parti libéral indépendant (PLI), avait formé la Coalition nationale pour la démocratie (CND) pour se présenter à l'élection présidentielle de 2016. Le 8 juin 2016, la Cour suprême de justice (CSJ) a décidé de retirer à M. Montealegre les fonctions de représentant légal du PLI et de le remplacer par M. Pedro Reyes. Le 17 juin, la CSJ a disqualifié tous les candidats de la CND, y compris M. Montealegre, de l'élection 2016. D'autres candidats de l'opposition se sont retirés en signe de protestation, laissant le Président Ortega en tant qu'unique candidat d'un grand parti dans la course à la présidence. M. Reyes a par la suite renvoyé du parti les 28 parlementaires du PLI (16 membres titulaires et 12 membres suppléants), y compris M. Montealegre. Le 28 juillet, les membres du Conseil suprême électoral (CSE) sont parvenus à terme de leur mandat parlementaire. Le 15 août, la CND a appelé au boycott des élections présidentielle et parlementaires, puis a demandé à la Cour d'appel d'invalider la décision du CSE. Le 12 septembre, la CSJ a rejeté l'appel. Les membres du PLI, fidèles à M. Reyes, ont participé aux élections de 2016 et ont remporté deux sièges.
Note 3 :
En janvier 2014, l'Assemblée nationale a approuvé les amendements constitutionnels qui ont retiré la limite de deux mandats et ont autorisé le Président de la République à être réélu indéfiniment. Les amendements ont aussi supprimé la règle existante selon laquelle le candidat gagnant devait recevoir au moins 35 pour cent des voix pour être élu Président.
Note 4 :
L'article 147 de la Constitution interdit aux personnes liées au Président par des liens de parenté ou d'affinité de prétendre aux fonctions de Président ou de Vice-président, mais les législateurs ont des interprétations différentes de la notion de « liens d'affinité ».