Pour la première fois depuis 1995, le "fujimorisme" a repris le contrôle du Congrès de la République, après que la Force populaire dirigée par Mme Keiko Fujimori, fille de l'ancien Président de la République Alberto Fujimori, a remporté 73 des 130 sièges à pourvoir lors de ces élections. Seuls deux autres partis ont remporté plus de 10 sièges : le Front élargi pour la justice, la vie et la liberté dirigé par la parlementaire Verónika Mendoza et le parti Péruviens pour le changement dirigé par l'ancien Premier ministre et économiste Pedro Pablo Kuczynski. Pendant la campagne électorale, les principaux partis ont promis d'améliorer les infrastructures et de stabiliser l'environnement économique du pays. Les débats ont porté sur le maintien ou non du modèle de libre concurrence actuellement en vigueur au Pérou et sur le rôle de l'Etat dans l'industrie minière.

Aux élections présidentielles, organisées en même temps que les élections législatives, aucun candidat n'a obtenu la majorité requise pour être élu au premier tour. Lors du second tour, le 5 juin, M. Kuczynski s'est imposé de justesse face à Mme Fujimori. Il succède au Président Ollanta Humala, la Constitution interdisant à ce dernier de briguer un deuxième mandat consécutif.