Concernant l’élection
Court descriptif du contexte et des résultats de l’élection.
La coalition de centre-droit En avant Portugal , qui réunit le Parti social-démocrate (PPD/PSD, dirigé par le Premier ministre Pedro Passos Coelho) et le Centre démocratique et social - Parti populaire (CDS-PP, de M. Paulo Portas), n'a pas réussi à obtenir la majorité à l'Assemblée de la République, qui compte 230 sièges. Il demeure néanmoins la première force politique, avec un total de 107 sièges , contre 132 en 2011. Par ailleurs, trois partis de gauche - le Parti socialiste (PS), le Bloc de gauche (BE) et le Parti communiste et des Verts (PCP-PEV) - ont vu leur représentation augmenter, totalisant à eux trois 122 sièges.
Les élections de 2015 étaient les premières organisées depuis que le pays a bénéficié d'un plan d'aide de 78 milliards d'euros de l'Union européenne (UE) et du Fonds monétaire international (FMI) en 2011. En mai 2014, le renforcement de l'économie a permis au Portugal de sortir du programme d'aide. Pendant la campagne, les principaux partis se sont concentrés sur les mesures d'austérité et la réduction du déficit budgétaire.
Le 6 octobre, le Président de la République, Anibal Cavaco Silva (PPD/PSD), a chargé M. Coelho de former un nouveau gouvernement. Les tractations engagées par M. Coelho pour obtenir le soutien du Parti socialiste n'ont pas porté leurs fruits. Ce parti s'est alors tourné vers le Bloc de gauche et le Parti communiste et des Verts pour négocier un accord de coalition. Le 27 octobre, le Président de la République a accepté la formation d'un gouvernement minoritaire réunissant le Parti social-démocrate et le Centre démocratique et social - Parti populaire. Le 10 novembre, les partis d'opposition au parlement ont fait front commun pour rejeter le programme proposé par le Premier ministre Coelho, obligeant le gouvernement à démissionner.
Le 24 novembre, le Président de la République a chargé le chef du PS, Antonio Costa, de former un nouveau gouvernement. Le gouvernement de coalition de M. Costa, qui regroupe le PS, le BE et le PCP-PEV, a prêté serment le 30 novembre, mettant fin à plusieurs semaines d'incertitude politique.